North Calling

📍 Fennoscandie

L’histoire commence en Mars 2020

Arnaud Manzanini et son équipe médias doivent rallier Cannes à Londres et c’était le début pour eux d’une aventure qui devait parcourir le monde. Mais, 17h00 après le départ, la course s’arrête, l’épidémie entre dans nos vies et le confinement sera la genèse de ce projet. L’impossibilité de pouvoir battre le record du tour du monde à vélo, il nous vient cette idée...

Lorsque j’ai accepté de suivre Arnaud Manzanini pour son projet North Calling, je savais que j’allais me confronter à une expérience hors du commun. Traverser la Laponie à vélo en plein hiver, avec des températures descendant jusqu’à -30°C, ce n’était pas simplement un défi sportif pour lui, mais aussi une aventure humaine pour moi, derrière l’objectif.

Le voyage a débuté en Finlande, dans un silence glacé où chaque souffle se transforme en vapeur et où la lumière, rare et dorée, illumine des paysages immaculés. Dès les premiers kilomètres, j’ai ressenti l’intensité du froid, un ennemi invisible mais omniprésent, qui s’attaque à chaque partie du corps exposée. Arnaud avançait lentement mais avec une détermination palpable, et mon rôle était de capturer cet effort, ces instants où le cycliste et l’immensité du Nord semblaient ne faire qu’un.

Il y avait des moments magiques : les aurores boréales dansant au-dessus de nos têtes, la neige qui craque sous les roues, ou encore les haltes dans des cabanes isolées, où le simple fait de retrouver un peu de chaleur devenait un luxe. Mais aussi des instants où la rudesse du défi prenait le dessus. Je me souviens d’une journée où le vent atteignait 120 km/h, rendant chaque prise de vue presque impossible, ou des longues heures de route où le froid faisait douter de tout.

Pour moi, photographier North Calling, c’était bien plus que capturer de belles images. C’était raconter une histoire : celle d’un homme qui dépasse ses limites, d’une nature aussi majestueuse qu’implacable, et d’un rêve qui se concrétise malgré les embûches. Chaque cliché témoigne de la force, de la fragilité et de l’infinie beauté du Grand Nord.

Quand Arnaud a atteint le Cap Nord, après 1 500 km de lutte contre les éléments, l’émotion était indescriptible. Pour lui comme pour moi, ce moment n’était pas seulement une victoire, mais la preuve qu’avec assez de courage, on peut dompter l’inconnu.

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