La Trace des Grands
La Trace des Grands s’impose comme un rendez-vous incontournable du ski-alpinisme.
Entre grandeur des sommets et engagement des athlètes, cet événement offre une immersion intense dans le massif du Mont-Blanc. En tant que photographe sur l’événement, mon rôle était d’en capturer l’essence, à la croisée du sport, du paysage et de l’émotion.
Préparation et anticipation
Dès 7h du matin, la première journée démarrait avec l’accueil des participants. L’occasion d’observer l’excitation, les sourires et la concentration avant l’effort. Avant même d’arriver sur l’événement, la préparation avait été essentielle :
Repérage du parcours sur le terrain et prise en compte des conditions de neige et accessibilité pour adapter mon matériel.
Briefing avec l’équipe média, trois jours avant, pour définir le rôle de chacun, analyser les points stratégiques sur carte IGN et optimiser le déplacement sur les spots clés.
Gestion du matériel : choisir entre polyvalence et poids, pour garantir mobilité et efficacité en haute montagne.
Mon objectif photographique était clair : capturer la grandeur des sommets et l’homme en progression, en quête d’effort et de découverte, tout en saisissant les instants d’émotion qui rendent cette course unique.
Sur le terrain
Ma mission principale était de couvrir la dernière partie des parcours, au sommet. Grâce à ma connaissance du terrain et mon autonomie en montagne, j’ai pu gagner en flexibilité pour capturer les moments clés malgré un sac chargé et des conditions de neige évolutives.
Moments forts à photographier :
Les sourires au départ, mélange de stress et d’excitation avant le défi.
La vitesse fulgurante de certains participants, impressionnante dans ce terrain alpin.
Les passages techniques en alpinisme, skis sur le sac, crampons aux pieds, symboles de l’engagement de la course.
Les conditions en altitude, tel que le vent, qui donne une dimension dramatique et immersive aux images.
L’ambiance sur place ? Comme un jour de fête, mais dans l’effort. Un mélange unique où se croisent passion, dépassement de soi et respect de la montagne.
Défis techniques et lumière changeante
Conditions météo & terrain
Le premier jour, des conditions parfaites, offrant une belle lumière et des contrastes nets entre neige et roche.
Le deuxième jour, le vent s’est levé en altitude, rendant les prises de vue plus dynamiques et immersives.
La lumière en montagne est un défi mais aussi un atout : en perpétuel mouvement, elle permet de renouveler les perspectives et de jouer avec les contrastes.
Gestion du matériel
Deux boîtiers Canon R6 & R6 Mark II, résistants aux conditions froides et manipulables avec des gants.
Objectifs variés :
800mm & 70-200mm pour isoler les athlètes dans l’immensité du paysage.
24-70mm & 16-35mm pour capturer l’interaction entre les coureurs et l’environnement.Drone DJI AIR 3, utilisé pour les plans aériens et sa compacité en montagne.
Le défi majeur ? Être réactif et adapter son matériel instantanément. D’où l’intérêt de travailler avec deux boîtiers, permettant de changer rapidement de focale et d’alterner entre plans serrés et larges sans perdre une seconde.
Moments marquants
L’un des instants forts restera l’arrivée au sommet le deuxième jour : malgré les grosses rafales de vent, athlètes et bénévoles affichaient un sourire indéfectible. Un moment où l’intensité de l’effort se mêlait à la satisfaction de finir l’ascension.
Le plus grand défi ? Être toujours dans le bon timing : anticiper les déplacements, adapter la prise de vue en fonction de la lumière et du terrain, et être prêt à shooter dès que l’instant parfait se présente.
Ensuite ?
La Trace des Grands est une expérience immersive et inspirante. Chaque course, chaque athlète et chaque lumière offrent une nouvelle leçon photographique.
L’envie de revenir et d’aller encore plus loin dans la recherche du point de vue, continuer à explorer les subtilités du rapport entre l’homme et la montagne.
Merci à l’équipe de la TDG
Les Drus face au Mont-Blanc
